Le baromètre Digital 2017 des entreprises de Belgique.
2017 sera certainement un bon cru pour le digital et l'e-commerce en Belgique. Alors que tous les résultats et les chiffres ne sont pas encore publiés, il ressort de notre enquête, que les performances des différents secteurs du commerce en ligne et du digital, sont bien plus que satisfaisantes.
- Les performances générales du digital en Belgique pour 2017
- La consommation du numérique par âge et par région
- L'e-consommation des belges en quelques chiffres
- Les achats en ligne en dehors de Belgique
- Comment expliquer cette exo-consommation ?
- Les statistiques de l'e-Commerce belge en 2017
- La transition des entreprises vers le commerce en ligne
- Les freins et les difficultés des e-marchands belges
- Chiffres d'affaires générés par le commerce en ligne
La Belgique, toujours en haut du panier Européen.
Avec une place de moins à l'indice DESI 2017, la Belgique se classe désormais en 6ème position au classement générale Européen. Malgré ce léger déclassement, elle reste toujours considérée comme "pays à performances supérieurs" en terme de transformation digitale. Ce résultat est principalement dû à une excellente connectivité des réseaux ainsi qu'à une bonne intégration des technologies du digital dans les entreprises.
Des e-consommateurs belges de plus en plus connectés.
Les indices-clés des dernières statistiques du SPF démontrent clairement que la culture du numérique est bien ancrée dans les habitudes de consommation des belges.
Les résultats indiquent également une certaine homogénéité selon les différentes régions du pays, ce qui est un peu moins le cas en ce qui concerne les statistiques des entreprises.
L'e-consommation des belges, toujours en augmentation.
Avec 56,8% de consommateurs en ligne et une croissance de 9% par rapport aux statistiques de 2013, la consommation des belges via le digital reste toujours dans la moyenne européenne. Notons que tous les pays transfrontaliers affichent des performances de consommation supérieures.
Les raisons de ce constat sont multiples, la culture numérique des européens évolue différemment selon le pouvoir économique, la qualité des réseaux télécom, l'éducation au numérique et les autres différents contextes qui caractérisent chaque pays membre.
Les achats en ligne transfrontaliers.
Un manque à gagner pour l'e-Commerce belge ?
Toujours selon les résultats de la DESI, 42,8% des e-consommateurs belge n'hésitent pas à sortir des frontières pour commander des produits ou des services en ligne. Sachant que la moyenne européenne des achats "cross boarder" est située aux environs de 21% en Europe, cette contre-performance souligne les difficultés que rencontrent les e-commerçants belges à concurrencer les enseignes étrangères.
Paradoxalement, 23,2% des PME vendent en ligne, ce % enregistré auprès d'Eurostat, est nettement supérieur à la moyenne européenne qui se situe à 17%. Malheureusement cette bonne performance est vite éreintée dès qu'on la mesure aux nombres de boutiques en ligne enregistrées auprès des différents pays compétiteurs.
Cependant, les 3 régions du pays indiquent de légères différences en termes de transition vers le commerce numérique selon le Baromètre Digital 2017 du SPF. La Wallonie à légèrement résorbée son retard par rapport à la Flandre et à Bruxelles.
Selon l'association du commerce en ligne belge Becommerce, au premier trimestre 2017, la Wallonie enregistrait une progression de 10% alors que la Flandre affichait une progression de 4,5%, une première dans le domaine du digital en Belgique.
Alors comment expliquer cette exo-consommation ?
Une étude récente réalisée par le magazine flamand Twinkle démontre que seul 28% du Top 100 des sites de ventes en ligne opérant en Belgique sont d'origines belges. Plus de 750 millions € de chiffre d'affaire ont été partagé uniquement par le Top 3. On y retrouve sans grande surprise en première place la succursale française du leader américain Amazon avec + de 288 millions, suivi par Bol.com (220M) et Coolblue (242M). On trouvera en 4ème et en 5ème position deux entreprises allemandes avec Zalando et Mediamarkt.
Ces entreprises étrangères actives en Belgique, sont également présente en tant que leader dans leurs domaines d'activités dans une grande majorité des pays européens, voir mondial avec Amazon. La position dominante qu'elles exercent décourage rapidement les leaders issus du commerce traditionnel qui n'ont pas vu l'avènement du digital arriver à temps.
Toujours selon les sources du magazine, la première plateforme de vente en ligne d'origine belge se retrouve donc à la 6ème place avec le pure player "vente-exclusive.com" (racheté par l'entreprise française vente-prive.com en 2015), suivi par 3 autres entreprises belges : Colruyt Group (7ème), Unigro (8ème) et Vanden Borre (9ème).
Les statistiques de l'e-Commerce belge en 2017.
Les résultats publiés récemment (Dec/2017) par le "SPF Economie des classes moyennes" en qui concerne l'utilisation des TIC (ICT) et le commerce éléctronique dans les entreprises (2015-2017), nous révèle quelques indices clés autour des performances générales du web en Belgique.
| Présence des entreprises sur le web | Belgique |
|---|---|
| Entreprise ayant un site web | 77 % |
| Entreprise sans site internet | 22 % |
| Le site internet contient une description des biens et des services, des listes de prix | 63,5 % |
| Le site internet ne contient pas de description des biens et des services, de listes de prix | 13,5 % |
| Le site internet contient des options de commande ou de réservation en ligne ou des services de réservation, ex. panier d’achats | 22,1 % |
| Le site internet ne contient pas d'options de commande ou de réservation en ligne ou de service de réservation, ex. panier d’achats | 54,8 % |
| Le site internet offre la possibilité aux visiteurs de personnaliser ou de concevoir des produits | 7 % |
| Le site internet n'offre pas la possibilité aux visiteurs de personnaliser ou de concevoir des produits | 70 % |
| Le site internet offre un suivi ou donne le statut des commandes passées | 10,8 % |
| Le site internet n'offre pas de suivi ou ne donne pas le statut des commandes passées | 66,1 % |
| Le site internet offre un contenu personnalisé pour les visiteurs réguliers ou fréquents | 13,3 % |
| Le site internet n'offre pas un contenu personnalisé pour les visiteurs réguliers ou fréquents | 63,7 % |
| Le site internet contient des liens ou références vers les profils de l’entreprise sur les médias sociaux | 38,5 % |
| Le site internet ne contient pas de liens ou références vers les profils de l’entreprise sur les médias sociaux | 38,5 % |
La transition des entreprises vers le commerce en ligne .
C'est avec grande satisfaction que nous découvrons de nouvelles statistiques en ce qui concerne les ventes réalisées via un site internet en 2017. Voici quelques résultats de l'étude.
| Transition vers le commerce en ligne | Belgique |
|---|---|
| Ont reçu des commandes passées via un site internet ou des 'apps' | 18,6% |
| N'ont pas reçu des commandes passées via un site internet ou des 'apps' | 81,4% |
| Entreprises qui ont vendu via un site internet ou des 'apps' - B2C | 16,6% |
| Entreprises qui ont vendu via un site internet ou des 'apps' - B2B et B2G | 13,6% |
| Entreprises qui ont vendu via un site internet ou des 'apps' - via leurs propres site internet ou 'apps' | 16,5% |
| Entreprises qui ont vendu via un site internet ou des 'apps' - mais pas via leurs propres site internet ou 'apps' | 2,1% |
| Entreprises qui ont vendu via un site internet ou des 'apps' - via une place de marché électronique ou e-marketplace | 6,5% |
| Entreprises qui ont vendu via un site internet ou des 'apps' - mais pas via une place de marché électronique ou e-marketplace | 12,1% |
| Entreprises qui ont vendu via un site internet ou des 'apps' - via leurs propres site internet et via une place de marché électronique | 4,4% |
| Entreprises qui ont vendu via un site internet ou des 'apps' - B2C et via une place de marché électronique ou e-marketplace | 5,0% |
| Ont reçu des commandes passées sur un site internet ou via des apps par des clients établis dans leur propre pays | 16,8% |
| Ont reçu des commandes passées sur un site internet ou via des apps par des clients établis dans d'autres pays de l’UE | 8,5% |
| Ont reçu des commandes passées sur un site internet ou via des apps par des clients établis dans le reste du monde | 3,7% |
| Ont reçu des commandes passées sur un site internet ou via des apps par des clients établis dans des pays étrangers (UE et hors UE) | 8,6% |
Les éléments qui posent encore problèmes aux marchands du digital belges.
Les statistiques du be.Stat classifie les problèmes que rencontrent les e-commerçants, il s'agit ici de déterminer les problèmes récurrents liés aux commandes par voie électronique. Le cadre juridique, la logistique, les paiements en ligne et les problèmes liés à la protection des données sont autant d'éléments qui freinent l'évolution du commerce en ligne.
Nous apprenons que le taux de problèmes enregistrés varie légèrement entre la Wallonie, la Flandre et Bruxelles. Cependant, c'est la région bruxelloise qui indique le plus de problèmes, excepté en ce qui concerne les soucis de logistique pour les entreprises en dessous 9 personnes.
Le dernier rapport publié par le SPF permet de visualiser d'autres difficultés rencontrées par les entreprises qui ciblent également le commerce en ligne à l'international.
Ces nouveaux indicateurs évoquent principalement les difficultés liées aux frais de livraisons et de retours, des difficultés à régler des plaintes ou des litiges, des problèmes liés à l'étiquetage, aux langues ainsi qu'aux restrictions imposées par les partenaires commerciaux.
Nous apprenons par exemple que 2,2% des entreprises évoquent des frais de livraison ou de retour élevés. Nous apprenons également que seulement moins de 8% des entreprises n'enregistrent aucun problèmes liés aux langues et que globalement 5,3% des entreprises ne rencontrent aucun problème majeur à commercialiser leurs offres en dehors des frontières du pays.
| Difficultés en vendant des produits ou des services à d’autres pays de l’UE par le biais d’un site internet ou d’apps | Belgique |
|---|---|
| Difficultés liées aux frais de livraison ou de retour élevés | 2,2% |
| Pas de difficultés concernant les frais de livraison ou de retour élevés | 6,3% |
| Difficultés à régler des plaintes ou des litiges | 1,0% |
| Pas de difficultés à régler des plaintes ou des litiges | 7,5% |
| Difficultés liées aux modifications de l’étiquetage des produits | 1,0% |
| Pas besoin de modifier l’étiquetage des produits | 7,5% |
| Difficultés liées aux manque de connaissances en langues étrangères | 1,0% |
| Pas de difficultés liées aux connaissances en langues étrangères | 7,5% |
| Difficultés liées aux restrictions imposées par les partenaires commerciaux | 0,6% |
| Pas de difficultés liées aux restrictions imposées par les partenaires commerciaux | 5,0% |
Plus de 7 milliards d'€ dépensés en ligne pour les 3 premiers trimestres 2017.
Le dernier communiqué de presse de Becommerce en date de la mi-décembre annonçait déjà un nouveau record alors que les fêtes de fin d'année étaient encore à venir. A comparer avec les chiffres des 3 premiers trimestres de 2016, 2017 annonce déjà une marge de progression de plus de 10%. N'ayant toujours pas les résultats du quatrième trimestre, le cap des 10 milliards, reste encore envisageable.
Cette enquête révèle également que :
- 22% des achats en ligne ont été réalisés par smartphone (16% en 2016)
- 15 % des achats en ligne ont été réalisés sur tablette.
- 352€ représente la dépense annuelle moyenne.
- Le panier moyen se situe à 105€ la commande.
- 3 commandes en moyenne par an.
- Les achats en ligne au moyen de tablettes et de smartphones continuent de grimper.
